La Névachie en raquettes
Dans le silence immaculé de la vallée de la Clarée, une aventure singulière a pris forme sous les pas feutrés de neuf âmes assoiffées d’horizons vierges. Le Club Alpin Français de Fontainebleau est représenté par deux guides chevronnés, Olivier et Saïd, qui ont orchestré cette odyssée hivernale. Nathalie, Franck, Claire, Marie-José, Pascal, Gérard et Isabelle se sont joints à cette épopée, chacun portant en lui une quête personnelle,
une soif de poudreuse, une envie de dépasser les limites du quotidien.
Vendredi 1er Mars : L’appel de la montagne
Le voyage débute vendredi après-midi, quand le groupe se rassemble, déterminé, sur le parking en face de Roubion. À 14 heures pétantes, les raquettes foulent la première fois la neige, marquant le début d’une ascension vers le refuge de Buffère. Le dénivelé positif de 516 mètres est une promesse d’échauffement, tandis que le tintement de la pelle à neige du petit veau égaye l’atmosphère. Cette montée initiatique, ponctuée par l’essai des DVA, scelle l’engagement de chacun dans l’aventure. La soirée, chaleureusement enveloppée par les murs accueillants du refuge, se déroule autour de jeux de cartes, révélant les premières stratégies de survie ludique. Mais qui sera le « Trou du c » au prochain tour ?
Samedi 2 Mars : Sous le signe du serpent
Le lendemain, guidés par la promesse d’un déjeuner au refuge de Ricou, le groupe s’élance dans la descente. Arrivé à Ricou, la mention d’un menu baptisé « Serpent » éveille curiosités et appétits. La journée se clôt sous une neige persistante au refuge de Laval, après un périple d’environ 10 km et 600 mètres de dénivelé. Les douches express et la chaleur réconfortante du poêle à bois préludent à une soirée de confidences et de révélations grâce au jeu Dixit : « On en apprend beaucoup sur ta personnalité… ».
Dimanche 3 Mars : Entre jeux et survie
Le jour se lève sur un froid mordant, propice à l’apprentissage de la survie en montagne. Le groupe, en route pour le refuge des Drayères, s’arrête pour étudier la densité de la neige, puis manœuvrant pelles et sondes dans une répétition de recherche de victimes d’avalanche. Le refuge, atteint à midi, devient le théâtre d’une après-midi ludique avec « Code Names », ponctuée par un exercice de recherche de victime ensevelie alors que la tempête de neige bat son plein. Le dîner, un bœuf bourguignon aux figues, célèbre la camaraderie et la résilience du groupe : « Il y avait combien de figues dans ce bourguignon ? »
Lundi 4 Mars : Le retour à Névache
La descente vers Névache, baignée par un soleil généreux, offre un dernier adieu aux paysages de la haute vallée de la Clarée. Le pique-nique sur le chemin et le jus de pomme chaud en terrasse renforcent le sentiment de communion avec la nature. En fois arrivés à la ville, la journée se clôt sur une note conviviale, avec une bière partagée en terrasse, symbole de la fin d’une aventure partagée.
Mardi 5 Mars : L’épilogue
La tentative de conquête du col des Thures, entravée par un enneigement menaçant, marque le point final de cette odyssée. L’apparition fugace d’un chamois, silhouette sombre contre l’étendue blanche, rappelle l’éphémérité des moments partagés. Le chemin entre demoiselles coiffées et sapins est sublime. Le retour à Névache, avec une dernière descente de 400 mètres, n’est pas une fin, mais une promesse de futures aventures, gravée dans le cœur de chaque participant : « c’est de l’hysope ! Pas isotope ! ».
Bonne journée à vous tous,
Franck R
Super !
J’étais dans la même vallée, quelques semaines avant, d’abord en ski de rando, et en suite en raquettes avec nos filles de 11 et 13 ans, qui ont ralé de l’effort physique.
En tout cas, j’adore cette vallée, son côté sauvage sans être très haut en altitude. Magnifique paysages !