Porter un casque ?

Tout ce qui suit a été vu directement par la même personne, sauf l’accident de 2002.

Il n’y a pas que la chute de pierres à craindre…

  • 1977 : j’observe un grimpeur dans une voie surplombante de Surgy. Il fait un jeté, qui rate, et dans la chute se retrouve la tête en bas ; la tête passe à quelques centimètres d’une vire horizontale, j’en ai le soufle coupé.
  • 1996 : à Buis-les-Baronies, un ami assure Laure dans une voie un peu longue, nous sommes dans la voie voisine. Un cri : Laure tombe de quelques mètres, l’assureur n’avait pas eu le temps de sentir qu’il n’avait plus de corde dans sa main, la corde était trop courte pour cette voie. Il y aura beaucoup de sang au crâne qui a touché le rocher au sol, et un petit traumatisme surveillé 2 jours à l’hôpital, heureusement sans conséquence.
  • 1997 : à Saffres, on est au pied de la voie « L’escalier », il y a beaucoup de monde partout, le 27 mars. On entend soudainement un grondement puis des cris « Pierres, pierres ». Des parents soulèvent un enfant et les gens courent. C’est un vaste éboulement. Qui aurait pu croire que les voies de Saffres ne sont pas stabilisées en 1997 (travail probable du gel) !
  • 1998 : dans une des voies des Dalles Grises à la Sainte-Victoire, Marie-Alix tente un petit surplomb, le rate, et se retrouve la tête en bas, rasant une protubérance, pas de mal.
  • 2002 (environ) : j’apprends que Pascal est à l’hôpital, il a fait une simple chute en tête dans une voie classique de Bourgogne, et son crâne a heurté une protubérance.
  • 2004 : dernière longueur de « Et la mer profonde et bleue », je suis en tête, j’hésite à placer une longue dégaine dans un ring car le terrain devient très facile, mais je la place. Quelques mètres plus tard c’est le bord du plateau, le rocher est marron mais apparemment sain, pourtant mon pied part d’un coup car ça s’effondre. J’ai la sensation d’un plongeon vers la mer, j’ai la tête en bas, j’ai fait plusieurs mètres, je crois que je n’ai même pas crié, Martine et Henri me regardent d’un air très surpris, je me retourne dans mon baudrier, mes pieds alors touchent la vire en-dessous, aucun dommage (je signale que mon baudrier remonte pourtant au-dessus des hanches).
  • 2005 : secteur à droite de la fissure d’Ailefroide, très classique. Plusieurs grimpeuses sont arrivées à des relais voisins, je suis en bas, des promeneurs passent au pied. Soudain un cri, un mousqueton a été lâché, il rebondit plusieurs fois sur la paroi, et dans un dernier bond finit par toucher violemment le crâne d’une promeneuse, qui saigne un peu et va faire un tour à l’hôpital.
  • 2006 : On est dans une mono-longueur classique de St-Jean de Buèges, Henri est dans la voie voisine de gauche. Tout d’un coup je le vois la tête en bas, disant : « heureusement que j’ai mon casque ».
Porter un casque, ce n’est pas seulement pour les pierres ou les terrains malsains ! C’est une bonne habitude à prendre, essayez de trouver un casque qui ne vous gêne pas du tout.