Un week-end de Pentecôte en falaise : L’Épopée des Grimpeurs Joyeux

Ah, le week-end de Pentecôte, ce fameux moment où l’on élève nos âmes (et nos cordes) vers le ciel ! Cette année, c’était en direction de la falaise de l’Allier, les monts de la Madeleine… mais pas n’importe quelle falaise, une belle paroi de granit, qui promettait d’accueillir nos élans d’escalade. Huit intrépides aventuriers, dont deux jeunes Padawans de 7 et 10 ans, prêts à conquérir les cimes, se sont retrouvés pour un séjour de partage et de sport.

Mais, hélas ! À notre arrivée, la météo avait décidé de jouer les trouble-fête. Le ciel, d’un gris maussade, nous accueillait avec une pluie fine et pénétrante et surtout rendant – provisoirement, espérions nous – les parois impraticables, telle une mère bienveillante mais un peu trop protectrice. Qu’à cela ne tienne ! Plutôt que de sombrer dans la mélancolie, nous avons opté pour une balade de reconnaissance. Armés de nos doudounes colorées et de nos bonnes chaussures de randonnée, nous avons pris le chemin des crêtes, transformant chaque chemin en un défi aquatique. Les enfants, avec leurs rires, sautaient de flaque en ruisseau, faisant voler les gouttes comme autant de confettis, tout en faisant enrager leurs parents de les voir se tremper les pieds et les bas de pantalon !

Mais dès le lendemain, ô miracle ! Le soleil, tel un artiste, avait repeint le ciel en bleu, nous offrant une toile parfaite pour notre grand spectacle d’escalade. Malheureusement, le grand corbeau, ce grand seigneur des cieux, avait décidé qu’il était temps de faire interdire l’accès à un secteur sur lequel nous avions jeté notre dévolu. Quelque part, tout là-haut, l’oiseau noir guettait, majestueux et imperturbable pour mener à bien ses projets de reproduction… mais bien caché, car nous n’avons pas pu l’observer…

Nous avons donc replié cordes et piolets et pris le chemin pour un autre secteur, un peu plus loin, autorisé celui-là par les exigences écologiques et protectrices des animaux, où la falaise était tout aussi prometteuse. Les enfants, tels des petits singes, se sont élancés avec entrain, grimpant et riant à en perdre haleine. Les adultes, quant à eux, prenaient un peu plus de temps pour se rappeler que la gravité n’était pas qu’ une vue de l’esprit ! Entre deux ascensions, les cris de joie et les encouragements fusaient, transformant chaque prise en un triomphe collectif.

Et que dire de notre festin du premier soir ? L’odeur des plats concoctés avec amour par notre équipe de chefs en herbe flottait dans l’air comme un doux parfum. Nous avons partagé des mets délicieux. Même les enfants, champions des goûts simples, se sont régalés, se lançant dans des défis de « qui mangera le plus de légumes » avec un sérieux déconcertant.

Le clou de notre escapade ? Un dîner au restaurant du camping, où l’accueil fut chaleureux comme un bon feu de camp, couronné par une délicieuse tarte aux myrtilles cueillies dans la campagne environnante. Le couple de tenanciers du camping, amusés par notre joyeuse bande, a même pris le temps de nous raconter comment ils sont venus vivre dans cette région après une première belle tranche de vie en Suisse.

Un grand merci à notre super organisateur Guillaume qui a su allier efficacité pour prendre soin des adultes et autorité bienveillante pour driver ses deux petites têtes blondes pleines d’énergie !
Finalement, ce week-end de Pentecôte fut bien plus qu’un simple séjour d’escalade. C’était un mélange d’aventures et d’amitié, un moment où petits et grands se sont unis pour toucher les étoiles… ou presque ! Car comme le dit si bien le grand corbeau, « La vraie hauteur se mesure dans les coeurs, et non dans les mètres… ou les cotations ! »

Sur ce, rendez-vous l’année prochaine pour de nouvelles aventures granitiques !
        Marie-Hélène B