Récit poétique de la grimpe en Dentelles de juin 2024

Quand les tentes s’envolent, que les cyprès ploient et que les mousquetons cliquètent au cul des grimpeurs statiques, c’est que le mistral souffle sur le mont Ventoux.

Splendides et impassibles, les Dentelles de Montmirail ont fait barrière au vent mauvais. Elles nous ont offert leurs écailles et leurs cannelures, à nous pauvres cafistes échevelés et bavards, qui avons mis nos pas dans ceux des grands anciens des années 70. Nous étions heureux, blottis aux pieds paquets des voies, à admirer l’une ou l’un d’entre nous s’élever vers les roches trouées où nichent des génies. Alors la magie a opéré : l’un a retrouvé son ami d’enfance au détour d’une caillette, d’autres ont retrouvé le goût du pastis patiemment dilué dans des verres étroits, d’autres encore ont rêvé sur les trois syllabes vertes de GI-GON-DAS, sagement couchées en petits rectangles à nos pieds.

Ces six jours furent un enchantement de légèreté et de bonne humeur, merci à toi Malik d’avoir donné la bonne mesure à nos gestes parfois trop impétueux pour la finesse des dentelles. En bref : j’ai trop aimé !

Xavier G

1 réponse
  1. Hugues
    Hugues dit :

    Merci Xavier pour ce récit plein d’une verve qui sent bon l’amitié et la joie de vivre, disciplines qui se sont avérées tout à fait compatibles avec la rochasserie la plus engagée.
    Merci bien sûr à Malik pour avoir catalysé nos énergies et nous avoir aidé à nous dépasser.
    Amitiés
    Hugues (CAF d’Annemasse)

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