Un dimanche en Champagne aux Falloises de Vertus

Un réveil bien matinal attendait nos cafistes ce dimanche, bien que pour certains de nos montagnards, on pourrait plutôt parler de grasse matinée. Nos troupes se sont rassemblées alors qu’il faisait encore nuit pour une virée en Champagne, non pas pour profiter des vignobles de la région, mais pour aller grimper. Deux heures de blabla-route et nous voilà arrivés au pied des Falloises de Vertus. Mais qui sont-elles ?

« Les falaises sont situées sur le territoire de la commune de Vertus, dans la Marne, à vingt kilomètres d’Épernay, en bordure de cette région sympathique où tous les noms de villages finissent par « -en-Champagne ». Sans surprise, elles dominent les coteaux couverts de vignes à l’extrémité sud de la côte des blancs qui produisent un champagne de renommée mondiale. Nichée dans une mince frange boisée au milieu des vignes et des cultures, la barre rocheuse des Falloises compte environ 130 voies, de 3a à 7c. C’est la seule falaise équipée de la Marne, mais c’est surtout un rocher unique, criblé de trous et comme dévoré par quelques mites géantes ayant du goût pour le calcaire. Équipées et rééquipées par des bénévoles, B.E. et/ou clubs de la région, les Falloises de Vertus constituent une falaise dédiée au sixième degré et à l’initiation, avec un grand choix de voies faciles (70 voies dans le 6 ou en dessous). »

Toute la journée, les voies s’enchainent dans cette falaise calcaire. Comme le décrit le topo, « la roche est assez dense, mais poreuse, et comporte des alvéoles, trous et lunules en tous genres créés par l’érosion, qui procurent en abondance de très bonnes prises, même dans les voies les plus surplombantes ». Il y en a pour tous les goûts : dalle, vertical, dévers, et pour tous les niveaux. Nous passons de nombreuses heures dans le secteur de la Petite falaise et de la Roche aux corbeaux. Le soleil est bien présent et rend le moment encore plus agréable. En milieu d’après-midi, nous nous rendons à l’extrémité de la falaise dans le secteur des Dalles. Ceux à qui il reste encore un peu de force s’essaient (avec succès bien sûr !) dans des voies totalement différentes. La face comporte peu de prises : il faudra composer avec de rares réglettes, ou quelques mono- ou bi-doigts. Les orteils se font douloureux, malgré cela, nos grimpeurs ont du mal à lâcher la falaise.

Cette journée aura permis à 11 de nos cafistes de profiter dans la bonne humeur des joies de l’escalade au soleil. Chacun y a trouvé sa place qu’il s’agisse des nouveaux membres (déjà bien débrouillés !) ou des plus aguerris. C’est autour d’un verre de l’amitié que cette journée se termine.

                Céline Baralon