Aiguilles Rouges – Platé – juin 2018

Ça s’annonce mal, dès son arrivée Jean-Louis nous dit qu’il n’est pas très en forme. A vrai dire, je n’ai pas trop la pêche non plus, ce dimanche 24 juin 2018, au départ de la rando, gare du Buet.
Dix « cafistes » sont présents au rendez-vous.
Nous montons au refuge de la Pierre à Bérard, nous passerons 2 nuits dans ce drôle de chalet tout en bois encastré dans le rocher de la montagne. Pour monter au Buet le lendemain, nous traversons de grands névés. Il faut chausser les crampons, trouver un rocher où s’asseoir, on s’entraide. C’est tellement plus facile avec les crampons !
Mardi nous quittons le refuge, passons le col de Salenton (avec les crampons) pour regagner la longue vallée de la Diosaz. Le chemin n’est pas évident, la neige chamboule le paysage.
Ça tombe bien, le cafiste n’aime pas les chemins balisés.
Au refuge de Moëde-Anterne c’est le luxe, il y a des douches chaudes ! Les grandes baies vitrées offrent une vue imprenable sur le Mont Blanc.
Mercredi, descente vers Plaine Joux. Puis nous montons, il faut passer l’impressionnante barre rocheuse des Fiz. On dirait une mâchoire de dinosaure. Le chemin improbable se faufile dans la pierre. Bon sang que c’est raide et qu’il fait chaud !…
Le cafiste aime l’effort !
Enfin nous voilà sur le plateau au milieu du lapiaz. L’ambiance est joyeuse et familiale au petit refuge de Platé, on se refait une santé. La soupe est bonne et le gâteau au citron, un régal !
Jeudi, petite journée de marche, nous contournons la bien nommée « Tête Pelouse » et nous descendons jusqu’au refuge dans le vallon de Sales.
C’est déjà vendredi ! Nous descendons la vallée de Sales, avec ses cascades et ses résurgences, c’est magnifique, tout est verdoyant et grouille de vie ! Nous croisons un groupe de 50 gamins qui montent au refuge. Nous remontons par le collet d’Anterne. Les filles font la trace dans les névés, ça dérape un peu, jusqu’au col d’Anterne. Les bouquetins nous accueillent, ils dévalent le chemin devant nous. Dans un virage juste avant le refuge, des marmottes chahutent et nous ignorent.
Dernière nuit au refuge de Moëde-Anterne.
Samedi, c’est l’heure du retour vers la civilisation. Le temps est radieux. On a le temps, comme c’est bon de prendre son temps ! Longue descente vers Servoz. Baignade au lac de Pomenaz pour les plus courageux.
Le cafiste n’est pas frileux.
Le moment délicat de la séparation s’étire, il faut rentrer, prendre le train , récupérer la voiture et faire la route du retour. Tout le monde est en forme.
Sans aucun doute, la montagne ça retape les cafistes !

Véronique